Cet article présente les taux d’isoflavones, composés œstrogéniques et anti-gonadotropes, présents dans des échantillons de formules maternisés à base de protéines de soja commercialisées en France. Il les compare aux traitements à base d’isoflavones de soja, conseillés à la femme ménopausée en carence œstrogénique. Il compile les données scientifiques obtenues depuis quelques années et fait part de la controverse qui agite actuellement le monde scientifique autour de ces formules infantiles à base de soja. Il présente la réalité de l’allergie du nourrisson au lait de vache et ce en quelques chiffres. Il rappelle également la conduite à tenir face à une suspicion d’allergie ainsi que le traitement particulier à réserver aux nourrissons. Le texte met en garde les pédiatres et conseille (au nom du principe de précaution) d’éviter les formules infantiles à base de soja pour le nourrisson de moins de 6 mois ou de préférer les formules à teneurs réduites en isoflavones quand elles existent sur le marché.

This work presents isoflavones levels in soy-based infant formulas commercialised in France. These compounds are known to be both estrogenic and anti-gonadotrophic compounds. A comparison is made with soy based food supplements for estrogen deprived menopausal women. This work gives the latest scientific data on the effects of isoflavones in humans and presents the actual controversy on the effect of soy based infant formulas on human health. It gives the actual data on cow milk allergy in infants and explains what to do when cow milk allergy is suspected in infants. This paper warns paediatrics and advises them to avoid soy based infant formulas for infant below 6 months or to prefer formula with low isoflavone content if they are commercially available.